A PROPOS

Le travail de forge permet de donner toutes ses qualités à la matières. Par une connaissance rigoureuse des aciers et un travail en respect avec ses caractéristiques propre, la pièce forgée est en parfaite adéquation avec son utilisation et son utilisateur.

Les aciers utilisés sont toujours choisi avec soin pour leurs qualités désirées, en fonction de l’utilisation de l’outil ou de la lame qui est crée.

On nome aciers premiers, les aciers de réduction direct, issue du bas foyer. Il s’agit là d’un matière d’exception.

Les acier seconds, sont les aciers du commerce issue de la métallurgie moderne et de la sidérurgie actuelle. Très précis et régulier dans leurs fabrications et compositions, ils se différencient en acier au carbone (non allié) et aciers alliés (avec d’autres éléments chimiques que le fer et le carbone).

J’ai fait le choix de travailler des aciers au carbone non allié.

Plus simple dans leur composition, plus riche dans la possibilité de forge, les aciers au carbone sont le choix de l’efficacité mais aussi de la polyvalence Contrairement au acier inox, les aciers au carbone s’oxyde et se patine, ils nécessitent une attention et un entretien particulier, mais présente un grain bien plus fin, et de ce fait un tranchant qui peut être nettement plus acéré. Ils sont également plus facile d’affûtage en générale.

 

Je forge mes propres aciers feuilletés dammassé.
Je réalise des feuilletés esthétiques (XC75-15N20), entre 100 et 300 couches, ils présentent  un fort contraste, et des grosses marbrure. Cela donne une grande dimension esthétique, il s’agit là d’une matière homogène, les 2 aciers utilisés étant quasiment équivalent.

En opposition, je réalise également des feuilletés composites, alliance de fer et d’acier. Deux matières sensiblement différentes, avec des qualités et propriétés opposées. Le fer est « souple », l’acier est « dur », seul ce dernier prend la trempe. Du mariage des deux, naît une troisième matière ; le composite Mais pour qu’il soit réellement efficient, cela nécessite un nombre de couches bien supérieur au feuilleté esthétique , minimum 1000 à 1200 couches. Cela pour que les couches soient suffisamment fines et ainsi éviter qu’un feuillet de fer se retrouve sur le tranchant.

Les feuilletés composites, présentent une esthétique beaucoup plus subtile, avec des dessins beaucoup plus fins et bien plus riches à mon goût. Mais surtout, cela confère de grandes qualités de souplesse et de résilience à la lame forgée.

Je propose également des lopins de feuilletés brut de forge, à la côte non rectifié sur commande, pour que vous puissiez réaliser vos propre projets.

MA FORMATION:

J’ai rencontré à Metallica des personnes emplies d’une douce conscience et garant d’un savoir emprunt de responsabilité face à la matière, face à l’humanité et mais également en symbiose avec les mondes subtiles qui nous entourent.

La Guiraudié est un lieu de quiétude, d’apprentissage, de recherche, d’expérimentation, mais aussi de mise en pratique d’un savoir hérité d’un ancien temps. Ces savoirs et savoirs-faire, Christian Moretti et Mayn Sery ont réussi à les rassembler, dans deux formations professionnalisantes, celle de Fèvre Taillandier-Coutellier, et celle de Feron.

 

Christian et Mayn, ainsi que les formateurs du centre, cherchent à replacer l’Humain au centre de ses responsabilités, en adéquation avec les mondes dans lesquels il vit et en conscience et respect de la matière travaillée.

Dans une quête de compréhension et de maîtrise de la matière, j’ai découvert au CFMTT l’extension des sens comme outils d’analyse. Voir, toucher,écouter, sentir, goûter, tels sont les outils que le corps humain a à sa disposition ; qui, une fois correctement étalonnés et affinés, sont aussi précis que des instruments chirurgicaux. Cela pour comprendre, façonner et adapter la matière aux besoins.


Les métaux sont, à ce monde, la forme la plus dense de matière et d’énergie.

Le Feron crée le fer et l’acier, ou du moins, participe à la densification de cette matière issue du minerai. L’acier premier ainsi créé, est une matière profondément différente de celle produite dans l’industrie, nous avons ici une matière vivante.

Le Fèvre Taillandier Coutellier la modèle, déplace les volumes, adapte l’outil à la main, ajuste et harmonise l’instrument au geste, à la technique et aux contraintes de l’artisan qui utilisera en conscience cet outil fait pour durer.

« Sur les voies d’éveil, on a souvent opposé la matière et l’esprit. Ils ne font pourtant qu’un. Ils sont des manifestations plus ou moins denses d’une même volonté d’existence dans la création qui est la nôtre. Ce film nous propose un voyage au cœur du travail des métaux avec une méthode traditionnelle. Lors de la réalisation d’une médaille, quatre novices expérimentent le travail de la matière en conscience. Guidés par l’artisan d’art Christian Moretti, ils franchissent les différentes étapes de la fabrication de cette médaille tout en opérant un travail d’observations personnelles sur leurs états intérieurs. »